Comment ‘faire le papier’ aux courses hippiques ? Le secret des courses en 10 conseils!

Si vous êtes nouveau au turf, vous avez certainement été surpris par l’expression ‘faire le papier’. D’où vient ce terme? Très certainement des premiers turfistes qui, noyés sous une tonne d’informations et de tuyaux divers, n’arrivaient pas à faire un classement rigoureux et rationnel des chevaux possibles à l’arrivée. En notant sur un bout de papier toutes ces données hétéroclites (parfois contradictoires) ils avaient ainsi la possibilité d’y voir plus clair.

De nos jours, on peut très bien ‘faire son papier’ en inscrivant quelques notes sur son smartphone, iPhone ou iPad (très pratique lorsqu’on est à l’hippodrome). Si vous êtes à la maison nous vous conseillons d’utiliser un tableur (Excel par exemple). Il va servir à inscrire vos notes, mais vous permettra également de faire de petits calculs pour comparer cotes et rapports probables entre eux. Quelle que soit la méthode utilisée, le travail passionnant du turfiste consiste à aller à la pêche aux informations. Partant du principe que ‘trop d’info tue l’info’, nous avons volontairement limité à 10 les étapes à suivre pour constituer ce fameux ‘Papier’ qui vous permettra de réussir la plupart de vos paris hippiques.

1- S’informer grâce aux médias spécialisés dans le Turf

Au Turf, la pêche à l’information est primordiale. Ce n’est pas un hasard s’il existe en France, une bonne vingtaine de journaux qui sont consacrés exclusivement aux courses hippiques. Parmi cette vingtaine de publications, on trouve une dizaine de quotidiens couvrant tous les aspects du monde hippique: pronostics, statistiques, reportages, interviews des différents acteurs: jockeys, entraîneurs, éleveurs, propriétaires,…S’ajoute à cela une bonne dizaine d’émissions radiophoniques telles que ‘On refait les courses de RTL. Enfin la TV n’est pas en reste avec la chaine d’info en continue Equidia et de nombreuses Web TV qui fleurissent sur Internet. Choisissez votre media et informez-vous avant de commencer votre Papier !

2 – Évaluer les cotes en présence et leurs évolutions dans le temps

Le suivi des cotes est une activité incontournable au Turf. Leurs évolutions, tout au long de  la journée est riche d’enseignement. Si la cote d’un cheval s’effondre subitement, c’est qu’une information importante à filtré chez les gros parieurs, ceux que l’on appelle les matelassiers.

Le montant des enjeux est également à prendre en compte. Si ce montant est faible, la variation d’une cote aura moins de signification que pour une course prestigieuse.

Sur les terminaux d’hippodromes et sur le site de votre bookmaker en ligne, vous noterez l’affichage des 2 types d’enjeux : la somme des paris placés et celle des paris gagnants. Un jour de course normal (si, si il y en a !)  les enjeux ‘placés’ sont deux fois plus importants que les enjeux ‘gagnants’.  Si ce rapport tant à s’égaliser (voire à s’inverser) au fur et à mesure que l’heure du départ de la course approche, alors c’est un signe !

3 – Noter la performance absolue (rating) de votre crack

Dans votre quête d’une bonne base pour votre ticket, essayez de sélectionner un cheval qui a des ressources et qui a rempli ses promesses lors des grandes compétitions.

Pour le Trot, cette performance absolue se traduit par le rating CRACKSERIES, mis en place par l’association Le Trot fin 2012. Comparez entre eux les trotteurs, évaluez leurs écarts de performance absolue et notez au passage le chemin à parcourir pour atteindre le niveau de performance de Timoko, le crack des crack 2013.

Pour le Galop, rendez-vous sur le site de FIAH (Fédération Internationale des Autorités Hippiques de courses au galop), fédération qui publie annuellement le classement des meilleurs chevaux de courses au monde. Comparez le rating de votre crack à celui obtenu par les 2 juments ex æquo, championnes 2013 avec un score de 130 points chacune: la française Trêve (championne 2013 de l’Arc) et l’australienne Black Caviar.

Que ce soit pour le Trot ou pour le Galop, les critères d’élaboration de ces classements sont souvent controversés. Néanmoins, ils constituent une bonne base pour comparer, sur le papier,  le potentiel absolu entre 2 chevaux.

4 – Écouter la petite musique des dernières courses

Un cheval peut disposer d’un très bon rating, mais ne pas être dans une période favorable. C’est le cas par exemple de Timoko qui, bien que n°1 des cracks des cracks au classement des CRACKSERIES a raté le Prix d’Amérique 2014 (5ème place) et le Grand Prix de France (10ème).

Pour appréhender correctement l’élongation de ces cycles de formes et de méformes équines, rien de tel que de lire attentivement la musique des chevaux, ces codes synthétiques qui fleurissent sur les revues spécialisées et qui sont affichés par votre bookmaker sur l’écran présentant les partants de la course. Vous serez en particulier attentif à une progression régulière de votre cheval, course après course.

5 – Prendre en compte la forme physique et mentale (actuelle) de votre cheval

Un cheval peut disposer d’un bon classement, être dans un bon cycle relayé par une musique parfaite, mais se présenter le jour de la course dans un état non optimal. Cela peut être une méforme physique (lié à un long déplacement précédant la course par exemple) ou une méforme psychique: crainte quelconque, envie de conter fleurette à une partenaire,

Au turf, comme dans d’autres sports, l’adage ‘La forme prime la classe’ s’applique totalement. Pour votre Papier, soyez donc attentif à tous les signes pouvant indiquer, soit une forme exceptionnelle (oreilles bien droites, œil vif, démarche altière,..), soit un passage à vide (oreilles rabattues, ruades exagérées, hennissements inhabituels,…)

6 – Quel crédit accorder à un déferrage éventuel (total ou partiel) ?

Le déferrage étant interdit au Galop, cette technique, venue de Suède,  a été strictement règlementée pour les trotteurs en Mai 2009. On estime qu’elle permet d’alléger le poids du cheval et de lui faire gagner de l’ordre de 1 seconde au km dans 90% des cas. La veille de la couse, les entraineurs doivent déclarer si leur cheval courra déferré des 4 pieds, des pieds avants ou des pieds arrière…et cette décision est maintenant définitive pour la course en question. Mais un cheval ne peut pas être déférés indéfiniment sous peine d’handicap à vie. Le déferrage annonce donc la course visée par l’entraineur, une indication précieuse pour instruite le Papier du parieur ! Attention toutefois à un déferrage inédit, il peut créer des surprises dans un sens, comme dans l’autre. En effet, certains chevaux (mais c’est plutôt rare) ne supportent pas de se voir retirer les quelques centaines de grammes que représentent ces chaussures en métal. Pour plus de détails sur les avantages et inconvénients de cette technique sur la performance des trotteurs, lisez l’article de ParierSurTout.com sur le déferrage des chevaux.

7 – La distance (ressentie) de la course est-elle celle de prédilection de votre cheval ?

Chaque cheval à sa distance de prédilection, celle pour laquelle il donnera le meilleur de lui-même. Vous trouverez dans les médias spécialisés ces distances optimales pour tel ou tel cheval. Par contre, là aussi, il y a la théorie et la pratique ! Un cheval donné optimal pour 1600m d’une course en ligne droite aura toutes les peines du monde à tenir les 1800m sur un terrain corde à droite, surtout si le terrain est lourd. L’intérêt des tournants de la piste (qu’ils soient à gauche ou à droite) est de permettre aux chevaux de souffler un peu. Ce faisant, ils font perdre en vitesse moyenne (réduction kilométrique) par rapport à une performance étalonnée en ligne droite. Idem pour un terrain avec une déclivité irrégulière: la morphologie de la piste peut ‘augmenter’ la distance , ou la ‘réduire’ comme à Lonchamp avec son ‘toboggan’ de 1400m qui apporte une accélération fortuite liée à la gravité. Les 1400m réels sont littéralement avalés par les chevaux comme s’ils étaient sur une piste de plat de 1200m.

Pensez à coucher sur votre papier cette distance ‘ressentie’ versus la distance ‘réelle’ du parcours et éventuellement …changez de cheval !

8 – Tenir compte de l’état du terrain et des conditions de course

Tous les chevaux ne courent pas avec la même aisance sur les terrains difficiles. De plus la nature des pistes est très inégale, les  hippodromes n’étant pas encore tous équipés de la fameuse piste PSF en sable fibré, que l’on a vu apparaitre à Deauville et de Chantilly.

Pour les pistes en gazon, plus fragiles aux intempéries, le pénétromètre mesure la  résistance du terrain à la pression des sabots. Cette information est communiquée à 10h00 le matin des courses et donne une indication de la ‘lourdeur’ ou de la ‘légèreté’ du terrain.

Certains chevaux sont plus résistants que d’autres pour s’aventurer dans des terrains lourds. Relisez la presse hippique, parcourez vos notes ou aller sur les sites de turf en ligne pour vous informer. Tenez compte de tout cela quand vous faites votre papier !

9 – La position à la corde est-elle un avantage ou un désavantage ?

A l’exception du trot attelé, par temps clément et lorsque le terrain est léger, les cavaliers qui se trouvent à la corde sont avantagés: moins de distance à parcourir et capacité à bloquer derrière eux leurs compétiteurs. Par contre, si le temps se gâte et surtout si le terrain devient lourd, cet avantage à la corde va devenir très vite un désavantage. Englués dans un gazon piétiné et boueux, les chevaux à la corde seront moins bien lotis que leurs compétiteurs, éloignés de la corde, qui disposeront d’un champ plus vaste et d’un terrain relativement vierge de piétinements.

Pour le trot attelé, il vaut mieux privilégier les chevaux qui partent des places 4 à 6 de l’autostart. Les drivers disposeront ainsi d’une distance suffisante par rapport à la corde pour ne pas se laisser ‘enfermer’ avec leur sulky.

Attention également à tenir compte dans votre Papier des prédispositions qu’ont certains chevaux à préférer un des sens de virage de la piste (droite ou gauche).

10 – L’entraineur et le jockey (ou driver) de votre cheval a-t-il bonne réputation ?

Le professionnalisme, la réputation, la notoriété, croyez-nous, ce ne sont pas des vains mots aux courses hippiques. Cela vaut pour les propriétaires, mais également et surtout pour les professionnels qui côtoient quotidiennement les chevaux, particulièrement l’entraineur et le cavalier.

Concernant l’entraineur, faites confiance aux grands noms, comme les André Fabre ou Alain de Royer Dupré. Lorsqu’ils engagent des chevaux dans une course (généralement parmi les plus prestigieuses), ce ne n’est pas pour faire de la figuration. Suivez leurs engagements et notez bien leurs changements en vue d’une épreuve: soit la permutation de cheval au sein de l’écurie, soit la modification de paramètres comme le déferrage au trot ou la mise en place d’œillères au galop,…

Pour les jockeys ou drivers c’est un peu la même chose: faite confiance aux grandes figures de la profession. Pour le Plat, misez sur les Christophe Soumillon, Thierry Jarnet, Olivier Peslier, Christophe Lemaire ou encore Maxime Guyon. Pour le trot, il y a l’incontournable ‘Roi de Vincennes’: Jean-Michel Bazire ou son alter ego Franck Nivard.

Pour conclure cette longue tirade relative à la réussite de vos paris hippiques, nous vous invitons à faire systématiquement un retour d’expérience après chaque course. Reprenez votre papier et notez  ce qui n’a pas marché comme espéré. Croyez-nous : c’est en apprenant de vos erreurs que, course après course, vous arriverez, avec beaucoup de patience, à faire un papier gagnant !

 

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